- yeshiva
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⇒YESHIVA, subst. fém.RELIG. JUIVEA. — HIST. Académie de Palestine ou de Babylonie. Deux sages babyloniens rapportèrent le texte de la Michna (...) qui servit de base au Talmud de Babylonie comme à celui de Palestine. Il s'agit de Rav, fondateur de la yeshiva de Soura, et de Samuel créateur de celle de Néhardéa (J. STRAUSS, De l'hébraïsme au judaïsme, 1972, p. XX).B. — [Dep. le Moy. Âge] Institut d'études talmudiques. C'est aussi l'époque [XVIe-XVIIIe s.] de la plus grande expansion des études talmudiques. Les yeshivot se multiplient, et au XVIIe siècle, comme encore au XVIIIe, il n'y a pas de communauté, si modeste soit-elle, qui n'ait sa yeshiva (R. NEHER-BERNHEIM, Hist. juive de la Renaissance à nos jours, t. 1, 1963, p. 95).— P. ext. [Aux États-Unis] École juive à plein temps. Depuis 1946, le nombre des enfants qui reçoivent une instruction juive quelconque a plus que doublé (...). Encore plus extraordinaire est l'essor de l'école à plein temps (selon la terminologie locale:yeshiva). (...) Aujourd'hui on compte 214 yeshivoth, avec 50 000 élèves (dont 40 pour 100 de filles) (M. CATANE, Les Juifs dans le monde, 1962, p. 157).Prononc. et Orth.:[
]. Sans élision ni liaison:la yeshiva, sa yeshiva. Var. yéchiba (v. juif ex. 4). Plur. yeshivot(h). Étymol. et Hist. 1920 yeschiba (THARAUD, Roy. de Dieu, p. 4); 1924 yéchiba (ID., An prochain, p. 178); 1961 yeshiva, plur. yeshivoth (G. CASARIL, Rabbi Siméon bar Yochaï et la Cabbale, Paris, éd. du Seuil, p. 15 et 137). Empr. à l'hébr. mishnaïque ye
h, plur. ye
« posture assise; assiduité; résidence; séance, session; haute école talmudique », dér. du verbe
« s'asseoir, être assis ». En angl., yeshibah est att. dep. 1851, yeshiva dep. 1904 (v. NED Suppl.2).
Encyclopédie Universelle. 2012.